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mercredi 30 décembre 2015
mercredi 2 décembre 2015
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vendredi 16 octobre 2015
lundi 24 août 2015
mardi 28 juillet 2015
dimanche 12 juillet 2015
jeudi 9 juillet 2015
Expositions
France
- Galerie du Jour, agnès b., 1989.
- Graffiti Art, Musée national des Monuments Français, 1991, avec des œuvres des collections Speerstra, Pijnenburg, Rodriguez, Wiegersma, Navarra.
- Paris Graffiti, Espace de la rue Chapon, en 1992. Exposition organisée par Jack Lang.
- Graff, Galerie du Jour, agnès b., 2001, avec des œuvres de JonOne, Futura 2000, André, les BBC (JayOne, Ash, Skki), L'Atlas, Mist, Moze, Os Gêmeos, O'Clock, Psykoze,Invader, Zevs.
- L'art Modeste sous les bombes, Musée international des arts modestes (MIAM), Musée Paul-Valéry, Sète, Collection Speerstra, juin 2007.
- Calligrafitti, Grande halle de la Villette, Paris, 2008. Collection Alain-Dominique Gallizia.
- En avril 2009, Tag au Grand Palais. Exposition organisée par Alain-Dominique Gallizia, réunissant 300 œuvres commandées aux plus grands graffeurs internationaux. Projet unique et première exposition internationale de graffitis qu vue avec succès par plus de 80 000 visiteurs en un mois.
- Exposition-vente T.A.G. Les lettres de noblesse au Palais de Tokyo les 13, 14 et 15 février 2010, 5 000 visiteurs en deux jours. Les œuvres exposées ont été vendues le lundi 15 février par la société Pierre Bergé et Associés au profit de l’association SOS Racisme. Avec la participation d'Alain-Dominique Gallizia. Le record a été obtenu par une toile de Taki 183.
- Expositions à la Fondation Cartier en 2009/2010, Né dans la rue.
- Mars à juillet 2010 Paris : Exposition de la Bâche Wagram organisée par Alain-Dominique Gallizia. 2 000 m² d'exposition offerte à la ville dans ce premier musée à ciel ouvert. Œuvres vendues au profit de l'Association Paris Tout P'Tits.
- Février 2011 : exposition-vente "Empreintes urbaines" au Palais d'Iéna Les œuvres exposées ont été vendues par la société Pierre Bergé et Associés au profit de l’association SOS Racisme. Avec la participation d'Alain-Dominique Gallizia.
- Juillet à Août 2011 Monaco : Exposition L'Art du graffiti : 40 ans de Pressionnisme, organisée par Alain-Dominique Gallizia. Site internet : www.monaco-graffiti.com.
- Février 2013 [paris] Exposition Tableaux de Maîtres dans les espaces privatifs du Palais de Tokyo. Avec vente au profit de SOS Racisme. Avec la participation d'Alain-Dominique Gallizia.
- Mai 2013, l'Art du Graffiti a fait son entrée à l'Hôtel de Matignon à la demande de M. et Mme Ayrault, sensibles à la puissance colorée de cet art, avec la mise à disposition par Alain-Dominique Gallizia de douze œuvres de sa collection. Disposées dans les espaces privés et publics, elles ont été présentées au public lors des Journées du patrimoine.
- Street Art, l'innovation au cœur d'un mouvement, Espace Electra, Fondation EDF, Paris, 2014.
D'autres musées comme celui de la Mémoire des murs, unique en Europe, Verneuil-en-Halatte dans l'Oise ou encore le musée des graffitis anciens, Marsilly (Charente-Maritime) ont permis à cette expression artistique marginale d'avoir un début de reconnaissance officielle. Le M.U.R. propose un panneau publicitaire au graffiti, Place Verte, à Paris.
lundi 15 juin 2015
Économie
Assez tôt dans l'histoire du graffiti « new-yorkais », de jeunes artistes ont été rémunérés pour décorer des boîtes de nuit et des devantures ou des rideaux de fer de boutiques. Certains vivent véritablement de cette activité, notamment les artistes « légendaires » dont d'autres graffeurs débutants n'oseront pas saccager le travail : avoir un rideau de fer peint par un graffeur respecté est l'assurance[réf. nécessaire] que celui-ci ne sera plus constamment recouvert par d'autres tagueurs. Certains graffeurs vendent leur travail sous forme de toiles peintes, ou le déclinent sous forme de tee-shirts et autres décorations vestimentaires, de prestations graphiques (cf. la « Carte-Jeunes » de la fin desannées 1980 dessinée par le peintre Megaton), d'illustrations pour des pochettes de disques, de bijoux, et de planches de skateboard. Des graffitis sont parfois exécutés, contre rémunération, en présence du public pendant certains évènements tels que des concerts ou des matchs de sports populaires.
Le graffiti engendre un phénomène éditorial qui n'a rien de négligeable depuis la parution du livre Subway Art qui sera suivi d'un grand nombre d'autres ouvrages et deviendra une section à part entière dans les rayons « Arts graphiques » des librairies. Une presse se développe aussi avec des journaux tels que Aérosol (1978) en Belgique, le International Graffiti Times' (1984) aux États-Unis, le pionnier 1 Tox, Paris Tonkar Magazine, Graff it!, Graf Bombz, Mix Grill ou le gratuit The Truth en France, Graphotismau Royaume-Uni, Sicopats en Espagne, Stress aux États-Unis, Bomber megazine aux Pays-Bas, etc.. Les journaux « généralistes » consacrés au hip-hop ouvrent souvent largement leurs colonnes au graffiti.
Publicité spontanée (?) et enthousiaste pour la marque de bombes de peinture « Altona », par le graffiti-artist Bando, Paris, palissades du Louvre, 1984.
Beaucoup de magazines français, World signs par exemple, ont souffert, voire disparu, suite à la décision de la commission paritaire de ne plus attribuer aux magazines de graffiti de numéro de commission paritaire, sésame permettant aux magazines accrédités d'avoir un taux de TVA réduit de 2,1 % et des aides à l'acheminement postal, argumentant que ces magazines présentaient sous un jour favorable une activité réprimée par la loi.
Des sites internet voir le jour fin des années 1990, comme Art Crimes, www.maquis-art.com, fatcap.org, bombingart.com, certains ont disparu et d'autres se sont structurés en SARL comme www.maquis-art.com ou en association loi 1901 comme AERO. Des boutiques consacrées à l'achat de matériel pour les graffeurs existent dans plusieurs grandes villes d'Europe ou d'Amérique du Nord. On y trouve notamment des peintures aux couleurs rares et aux propriétés couvrantes adaptées, des « caps » (le bouchon diffuseur de l'aérosol) servant à faire des traits aux formes précises — très fins ou très épais, par exemple —, des marqueurs très larges, des masques, et des lunettes ou des combinaisons de protection.
Plusieurs marques de peintures aérosol plébiscitées par les graffeurs ont profité de cette célébrité : Krylon (en), Red Devil, Altona, Alac, SIM2, Dupli-color, Marabout-Buntlack. La plupart ont essayé de dissocier leur image de marque du graffiti, comme Krylon qui a lancé un programme de sensibilisation nommé Graffiti Hurts (le graffiti fait mal). Inversement, quelques marques telles que Clash paint, Beat paint, Montana colors et Montana Cans visent nettement la clientèle des graffiteurs.
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Lutte anti-graffiti
Lutte par les moyens techniques
*Prévention
Supports anti-tags
Des moyens techniques ont été mis au point pour décourager les graffiteurs, comme l'utilisation de vernis, de films plastique anti-graffiti et de peintures anti-tags (qui empêchent la peinture de sécher correctement ou facilitent les opérations de nettoyage) ou encore la décoration des surfaces par des motifs qui rendent les tags illisibles (testé en France par la RATP au cours des années 1980, sans grand succès). Aujourd'hui les vitres des métros de la plupart des lignes parisiennes sont par exemple recouverts de films plastiques changés régulièrement, ce qui décourage leur gravure par les tagueurs.
Accès au matériel
La régulation de la vente des produits servant à faire des graffitis est un moyen classique de lutte en amont contre le « tag ». Elle est mise en application dans de nombreux villes et comtés des États-Unis. Elle a été proposée (mais non retenue) par la mairie de Paris en 1992 et par Gérald Tremblay, maire de Montréal, en 2006. Cette régulation peut prendre plusieurs formes différentes : interdiction à ceux qui en vendent d'exposer des bombes de peintures au public ; interdiction de vente de bombes de peinture aux mineurs ; interdiction de vente de marqueurs indélébiles d'une certaine épaisseur ; incorporation du prix du nettoyage au prix du matériel.
Encadrement des graffeurs
La mise à disposition de murs dédiés au graffiti (comme à Venice Pit en Californie, comme au Palais de Tokyo à Paris et à Gatineau, Qc. où il y a 29 sites autorisés), est une pratique couramment mise en œuvre par des municipalités ou autres institutions et dont le but avoué est de canaliser de manière localisée l'énergie créative des auteurs de graffitis. Ces derniers ne se prêtent pas toujours au jeu, par peur qu'il ne s'agisse d'une ruse pour savoir leur identité ou parce qu'ils considèrent toute institutionalisation du graffiti comme absurde ou dommageable à l'essence subversive du graffiti. Les commandes de décorations à des graffiteurs, l'organisation de festivals de graffiti (Kosmopolite à Bagnolet, depuis 2002 ; Jam graffiti à Chalon-sur-Saône, etc.) ont le même but.
Le site nograffiti.com observe que les expositions consacrées aux graffitis et autres murs d'expression libres n'envoient pas forcément un message clair car leur périmètre est immanquablement vandalisé : au lieu de circonscrire les graffitis à une zone autorisée, ces pratiques constitueraient donc un encouragement au vandalisme.
Réparation
Les surfaces couvertes peuvent être traitées avec des outils tels que le jet d'eau à forte pression, le jet de sable, l'hydrogommage, ou des dissolvants, l'aérogommage (sablage basse pression à l'aide de minéral biodégradable et chimiquement neutre), nettoyage cryogénique. Certains graffitis sont simplement recouverts à la peinture, sans chercher à retrouver l'aspect d'origine du mur, en partant du principe qu'un lieu où les graffitis ne restent pas longtemps décourage les graffeurs.
Surveillance
Pour le métro de New York, la MTA et la mairie, sous l'administration du maire Ed Koch, ont empêché l'accès aux rames de métro en entourant les dépôts de trains de deux rangées de hauts grillages barbelés et en lâchant des chiens dans le couloir formé par ces clôtures. Additionnée à une politique de nettoyage systématique des trains, la méthode a fonctionné.
En 2003 à Los Angeles, a été mis en place un système technique sophistiqué nommé « Tagger Trap » (« piège à tagueurs », de la société Axium Technologies) . Il permet de repérer, grâce à leur son très spécifique, des bombes de peinture que l'on actionne. Ce système aurait permis de repérer et d'arrêter de nombreux taggers en pleine action .
Par ailleurs, des sociétés américaines se sont spécialisées dans la collecte et le recoupement d'informations sur les graffitis, permettant aux pouvoirs publics une « traçabilité » du tag afin de recenser toutes les œuvres d'un auteur et d'étendre les condamnations bien au-delà du flagrant délit
La bataille de la communication
Aux États-Unis, une campagne anti-graffiti est lancée en 1981 par la ville de New York, portée par des célébrités new-yorkaises telles que les boxeurs Héctor Camacho et Alex Ramos, les acteurs de Fame Irene Cara et Gene Ray ou encore le champion de baseball Dave Winfield. Ces personnalités sont réunies sous le slogan : « Make your mark in society, not on society » (« Laissez votre empreinte dans la société, pas sur la société »)
En France, la RATP lance une campagne d'affichage au début des années 1990 présentant le tag de Megaton et avertissant que les graffitis seront désormais effacés immédiatement : « Bien que nos galeries soient les plus fréquentées, certains modes d'expression n'y auront plus leur place ». Huit ans plus tôt, la régie des transports parisiens avait réalisé avec Futura 2000 une campagne publicitaire pour ses services.
En 2003, toujours en France, la SNCF attaque les magazines Graff'it, Graff Bombz et Mix Gril, accusés d'encourager le graffiti sur les trains en en publiant des photographies. L'indemnité réclamée, de150 000 euros pour chaque journal, suffirait à faire disparaître ces journaux. Déboutée en première instance, la SNCF fait appel. Les trois journaux recevront le soutien de toute la presse et de la Ligue des droits de l'homme, qui considèrent qu'une victoire de la SNCF constituerait une inquiétante remise en question du libre droit d'informer.
Les sites web sont également inquiétés et encouragés à fermer leur base de données récoltant photos de graffiti (notamment la plus grosse base de données de l'époque qui ne comptait pas moins de 25 000 membres et plus de 600 000 photos de France mais aussi de Suisse et de Belgique).
La cour d'appel de Paris confirmera la décision du 1er degré (15 octobre 2004) le 27 septembre 2006, se basant sur le fait que des wagons étaient peints bien avant la création de ces magazines qui n'ont d'ailleurs que pour objet « d’être les témoins de l’art dans la rue et de reproduire les nouvelles créations en ce domaine » (dixit la cour d'appel). La cour a également reconnu le caractère artistique du graffiti et réfuté l'accusation d'incitation à la dégradation (le nombre de wagons peints étant en diminution).
Lutte par les moyens judiciaires
*Dispositif légal
États-Unis
Aux États-Unis, les comtés et les villes apportent des réponses diverses au problème du graffiti. Certains lieux comme le comté de Los Angeles se contentent de réglementer la vente de produits pouvant servir à graffiter tandis que la ville de Los Angeles dispose elle d'un arsenal de décrets bien plus sévère qui s'étend jusqu’à la rémunération de la dénonciation[réf. nécessaire]. Les décrets locaux concernant le graffiti aux États-Unis peuvent contenir les rubriques suivantes :
- déclaration du caractère nuisible du graffiti (s'étendant parfois à des considérations esthétiques),
- réglementation de la vente de matériel pouvant servir à faire des graffitis (bombes, marqueurs indélébiles, etc) : vente aux adultes uniquement, inaccessibilité du matériel, etc.,
- réglementation, sur la voie publique, de la détention de matériel pouvant servir à faire des graffitis,
- définition de peines encourues pour les graffitis exécutés sans l'accord explicite du propriétaire du support : amendes, travaux pour la communauté, etc.,
- responsabilisation des parents d'auteurs de graffitis,
- appels à dénoncer les graffiteurs.
France
Lorsqu'ils ne sont pas faits sur des supports autorisés, les graffitis constituent, pour le droit pénal français, une « destruction, une dégradation ou une détérioration volontaire d'un bien appartenant à autrui », qui est punie :
- d'une contravention de 5e classe (1 500 euros ou plus) s'il n'en résulte qu'un dommage léger (Article R.635-1 du Code Pénal).
- d'une amende pouvant atteindre 30 000 euros et d'une punition pouvant atteindre 2 ans d'emprisonnement dans les autres cas (Article 322-1 du Code Pénal).
L'article 322-1 du Code Pénal prévoit aussi que « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger ». Il est complété par l'article 322-2 qui prévoit que la sanction est relevée à 7 500 eurosd'amende et d'une peine de travail d'intérêt général, lorsque, entre autres, « le bien détruit, dégradé ou détérioré est destiné à l'utilité ou à la décoration publiques et appartient à une personne publique ou chargée d'une mission de service public ».
Par ailleurs, la teneur des inscriptions (menaces de mort, incitation à la haine raciale, diffamation, etc.) peut constituer un délit en soi.
Affaire de la SNCF et RATP
En 1999, la SNCF se dote d'une mission « Propreté » qui établi des contacts avec la Police nationale et se dote de ses propres agents enquêteurs. Ces derniers sont munis d'appareils photo numériques afin de photographier et répertorier des graffitis dans tout l'hexagone.
À partir de 2001, plusieurs magistrats demandent aux policiers de remonter jusqu'aux éditeurs de revues et de sites Internet consacrées aux graffitis, de répertorier les tags et leurs auteurs afin de les traduire devant la justice. Désormais, la justice souhaite poursuivre les tagueurs, non seulement pris sur des faits de flagrant délit mais sur l'ensemble des tags qui présentent leur signature ou leurs caractéristiques. Dès juin 2001, toutes les photos de tags prises par les agents de la SNCF sur toute la France et de la RATP sur la région parisienne sont centralisées ; répertoriées et analysées par des spécialistes, afin d'attribuer chaque graffiti à son auteur, voire l'équipe responsable. Les policiers remontent peu à peu les filières des sites et des journaux, grâce aux agendas et aux papiers saisis, et de plus en plus de membres de bandes sont arrêtés. Lors de perquisitions, les policiers récoltent divers éléments de preuve comme des revues, carnets d'adresses, agendas, sites Internet, contenus des messageries et adresses IP des correspondants, numéros de téléphones portables, informations permettant de pénétrer de nuit dans les bâtiments et garages de la SNCF et de la RATP. Certains graffeurs prennent peur et un collectif d'avocat commence à donner dans les revues des conseils aux tagueurs en cas d'arrestation.
Début 2003, une vaste enquête regroupant des agents de la Police nationale, de la SNCF et de la RATP, aboutit au démantèlement d'un réseau de 150 graffeurs qui auraient causé plusieurs dizaines de millions d'euros de dégâts depuis 1999 (selon le gouvernement en 2001, le nettoyage et la prévention des graffitis coûterait plusieurs dizaines de millions d'euros par an). Jusqu'ici, les tagueurs n'étaient poursuivis que pour les dégradations dont on avait prouvé en flagrant délit qu'ils étaient les auteurs. Les graffiteurs n'étaient souvent condamnés qu'à des travaux d'intérêts généraux consistant notamment à réaliser des fresques pour le compte de la SNCF. Cependant les sociétés de transports publics et l'État se sont retrouvés confrontés à une pratique du tag de plus en plus mal vécue par les usagers, marquage indélébile des vitres à l'aide de pointes de tungstène, projections à l'acide sur l'acier des wagons, altercations avec les agents de la SNCF
Le premier procès, qui voit comparaitre 56 graffeurs, a lieu en 2005 à Versailles. Il n'est plus question d'amendes légères car les parties civiles (SNCF, RATP, Ville de Paris, etc.) demandent d'importantes sommes en dommages-intérêts. D'après le parquet de Versailles, le montant des dégradations s'élève à 1,5 million d'euros et l'ensemble des parties civiles réclament 1,8 million d'euros. Après de multiples rebondissements, les graffeurs sont amnistiés au pénal en 2009 et les dommages-intérêts sont refusés en 2011 au civil. Un appel se tient en mai 2012.
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Statut juridique
Le statut juridique du street art est complexe et peut fortement varier selon les pays. Il faut souligner dans certains pays la privation des droits d'auteur d'œuvres qui ont été réalisées dans l'illégalité, comme des graffitis réalisés en France sans l'autorisation du propriétaire du support.
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mercredi 10 juin 2015
Motivations graffiti
De nombreuses raisons expliquent l'existence de graffitis. Certains relèvent de la communication pure et servent donc à diffuser un message, par exemple un messagepolitique, souvent (mais pas uniquement) un message politique clandestin : nationalismes régionaux en Irlande du nord, en Bretagne ou en Corse, « V » de la victoire et de laliberté sous l'occupation nazie.
Certains graffitis contiennent des informations secrètes ou publiques se rapportant au lieu qui leur sert de support. C'est le cas par exemple des graffitis discrets et codés laissés par les cambrioleurs sur des habitations pour indiquer à leurs collègues si le lieu est intéressant, dangereux, mal gardé, etc. C'est le cas aussi des étoiles de David ou des mentions « juden » peintes ostensiblement sur les boutiques de commerçants juifs par les nazis en Allemagne dans les années 1930, inscriptions qui étaient souvent des appels à vandaliser les lieux, à molester leurs locataires et à boycotter les commerces. Dans le même registre, certains graffitis sont des messages diffamatoires ou desdénonciations anonymes émanant de « corbeaux » divers. Certains graffitis servent à baliser un territoire, comme le font les gangs criminels tels que les Crips et les Bloods àLos Angeles.
Parfois les graffitis peuvent être décrits comme des réactions à d'autres messages diffusés dans l'espace urbain, telles que les publicités détournées (« Le Pen » se voit ajouter « is » ou « dre ») ou commentées (« non à la malbouffe ! », « halte au porno ! ») et les panneaux de signalisation, ou des détournements d'autres graffitis (« vive le roi », qui devient « vive le rôti » dans les années 1930 en France). Le collectif des « déboulonneurs », créé en 2005, s'est par exemple spécialisé dans le graffiti sur des affiches publicitaires, dans un but militant de préservation du paysage.
De nombreux graffiteurs-artistes affirment justement créer leurs images en réaction à la saturation publicitaire : à des images aux buts vénaux, ils opposent des images gratuites ; à des messages faisant la promotion de produits standardisés, ils opposent une publicité pour eux-mêmes. Il s'agit d'ailleurs parfois de publicité au sens propre : publicité pour un disque diffusé de manière confidentielle, pour un groupe de rock, pour un artiste, ou pour un parti politique, notamment. Certains graffitis sont la simple expression, anonyme ou non, de sentiments : cris du cœur divers, joie (« il fait beau et je suis content »), déclaration d'amour (« Mélissa je t'aime ») ou de haine. On recense depuis l'antiquité de nombreux exemples d'hommages à des défunts, sur leurs sépultures (voir par exemple les tombes de certains artistes ou poètes au cimetière du Père-Lachaise à Paris) ou dans d'autres lieux : le mur de la maison de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil à Paris, était couvert de graffiti-hommages après le décès du chanteur. Les hommages de ce type sont courants aussi dans le graffiti « new-yorkais »31. Les attentats du 11 septembre 2001 ont généré une grande quantité de graffitis mémoriels, rendant notamment hommage aux services (police, pompiers) de la ville. Il est fréquent aujourd'hui que lorsqu'un tagueur meurt, les tagueurs qui le connaissaient lui rendent hommage en continuant à poser son « blaze », suivi de la mention R.I.P. ou R.E.P.
Années 1930, 1940, 1950, 2000… des inscriptions d'amoureux et de passants, sur le mur d'une chapelle de Bétharram.
De nombreux graffiteurs-artistes affirment justement créer leurs images en réaction à la saturation publicitaire : à des images aux buts vénaux, ils opposent des images gratuites ; à des messages faisant la promotion de produits standardisés, ils opposent une publicité pour eux-mêmes. Il s'agit d'ailleurs parfois de publicité au sens propre : publicité pour un disque diffusé de manière confidentielle, pour un groupe de rock, pour un artiste, ou pour un parti politique, notamment. Certains graffitis sont la simple expression, anonyme ou non, de sentiments : cris du cœur divers, joie (« il fait beau et je suis content »), déclaration d'amour (« Mélissa je t'aime ») ou de haine. On recense depuis l'antiquité de nombreux exemples d'hommages à des défunts, sur leurs sépultures (voir par exemple les tombes de certains artistes ou poètes au cimetière du Père-Lachaise à Paris) ou dans d'autres lieux : le mur de la maison de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil à Paris, était couvert de graffiti-hommages après le décès du chanteur. Les hommages de ce type sont courants aussi dans le graffiti « new-yorkais ». Les attentats du 11 septembre 2001 ont généré une grande quantité de graffitis mémoriels, rendant notamment hommage aux services (police, pompiers) de la ville. Il est fréquent aujourd'hui que lorsqu'un tagueur meurt, les tagueurs qui le connaissaient lui rendent hommage en continuant à poser son « blaze », suivi de la mention R.I.P. ou R.E.P.
La question d'hommage est, désormais, souvent liée à la notion de propriété, dans le sens où de plus en plus, les tagueurs posent le « blaze » d'amis, collègues, etc. Cette mouvance qui tend à s'accentuer a plusieurs origines : d'abord celle de faire plaisir à la personne ainsi honorée. Rituel fréquent au sein d'un « crew ». Cela se fait aussi beaucoup pour montrer aux autres un lien entre le « dédicacé » et le « dédicacer » si le premier a de la notoriété. Ensuite, il peut également s'agir de plagiat. Un rival décide d'usurper un nom qu'il a vu. Enfin, par phénomène de mode, des gens utilisent un blaze en vogue, pour en tirer le prestige. Ainsi la notion d'hommage dans le graffiti est assujettie à bien des débordements. Le propriétaire d'un nom n'est pas forcément celui qui en laisse les traces, et inversement, nombreuses sont les traces laissées à l'insu du propriétaire.
Des tags réalisés à l'acide à Chicago, aux États-Unis.
La mémoire en tant que trace est d'ailleurs un aspect important du graffiti : en gravant sur un arbre ses amours, en dessinant sur ses bancs d'école ou en inscrivant sur un mur le témoignage de son passage (comme les pionniers de la piste de l'Oregon, en 1864, ou comme « Kilroy » en 1944), l'auteur de graffiti transforme son support en un véritable pan de mémoire : mémoire collective, mémoire des événements, mémoire individuelle… Cette motivation prend un tour exemplaire avec Restif de la Bretonne qui tenait le journal de ses souvenirs sur les parapets des ponts de Paris. Le graffiti relève parfois de l'art visuel, de la littérature ou encore de l'humour. Il constitue alors une manifestation de l'esprit humain, poétique de par son aspect éphémère et altruiste de par son mode de diffusion. Enfin, certains graffitis relèvent du simple vandalisme, de l’incivilité, actions qui pour certains sociologues sont une manière d'affirmer son existence (« je casse donc je suis »). Certains jeunes peuvent en effet trouver à travers le graffiti, un désir de revanche sur la vie et d'affirmation de soi, ou encore un moyen d'oublier la morosité et la tristesse de leur vie.
Le graffiti « hip-hop », ou « tag », qui représente 90 % des graffitis aux États-Unis et sans doute autant dans la plupart des pays, est un cas complexe. Il se donne souvent des ambitions esthétiques mais constitue dans le même temps une forme de langage secret, destiné à n'être compris que par une population limitée, ce qui ne va pas sans irriter le public qui perçoit bien qu'on lui impose la vue d'images qui ne lui sont pas destinées.
Le « tag » a effectivement sa culture propre. Chaque tagueur a un pseudonyme et une signature (blaze) qu'il utilise pour revendiquer des œuvres ambitieuses mais aussi (plus couramment, car c'est plus facile), pour signaler sa présence dans un lieu et se faire connaître, transformant la ville en une sorte de jeu de piste et de stratégie géant. Un tagueur peut avoir plusieurs talents : une capacité à peindre dans des endroits difficilement accessibles, l'énergie et le culot suffisants pour écrire son nom partout (le vocabulaire consacré est explicite : « exploser », « détruire », « cartonner », etc.) ou encore un talent artistique véritable.
Le but du « tag » est apparemment difficile à expliquer. Il s'agit de la forme de graffiti qui déclenche le plus de controverses, notamment du fait de l'ampleur du phénomène mais aussi, sans doute, du fait qu'il est l'expression d'une culture bien définie. Pour certaines personnes, le tag est avant tout du vandalisme dont le but est alors la destruction ; ils peignent alors illégalement. Mais pour d'autres, le graffiti est un art de vivre, un loisir qu'ils pratiquent dans des terrains légaux, cette frontière entre ces deux faces est parfois inexistante : un graffeur ayant fait une superbe fresque colorée, dessinée, la journée, peut aller dans la rue et inscrire sa signature rapidement, illégalement pour qu'il puisse être reconnu. Cela fait partie d'un même ensemble, le tag et le graffiti.
« Bush contre le monde », graffiti suisse.
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