remix

jeudi 28 mai 2015

Aspects techniques de graffiti

                                                   1.   Matériel

Il existe de nombreuses techniques de graffiti ou d'art de rue assimilables, telles que : la peinture aérosol (avec ou sans pochoir), la peinture à l'aérographe, la gravure (sur des vitres, sur des murs, sur des plaques métalliques, sur l'écorce des arbres, etc.), le marqueur et le stylo, la craie, la peinture au rouleau ou au pinceau, l'acide (pour vitre ou pour métal) auxquels on peut adjoindre, dans une définition élargie du graffiti, l'affiche (voir: les sérigraphies de Antonio Gallego), les stickers, les moulages (en résine ou en plâtre collés sur les murs) et la mosaïque (voir : Space Invader).

                                                                 2.       Cap


Le « cap » est la valve placée au sommet de la bombe, par laquelle sort la peinture. Il est amovible. Il en existe de différentes sortes ; il régule le débit de peinture.

*Ultra Skinny Cap

Cap utilisé pour les détails très précis pour la réalisation d'un graffiti ou d'un personnage, il permet de faire des traits très fins et précis, pour plus d'effets raffinés.
*Skinny Cap

Cap utilisé surtout pour les lignes dans un graffiti, il permet de faire des traits relativement fins et précis
*Fat Cap

Tags, flops ou traits sont réalisés avec un Fat Cap. Le Fat Cap est un cap qui une fois fixé à la bombe de peinture, permet de réaliser des traits épais. C'est le cap qui permet de créer des gros tracés.
*Ultra Fat Cap
L'Ultra Fat Cap permet de réaliser des traits encore plus épais que le Fat Cap. Il est très utilisé en tag vandale car on le voit très bien et il permet de remplir rapidement le lettrage d'un graff
                               

                                        3.Disciplines

Le graffiti « new-yorkais » se caractérise par des formes relativement définies où la créativité individuelle s'exprime dans un cadre codé et impliquant l'adhésion à toute une culture (vocabulaire, lieux, préoccupations, goûts musicaux). Il existe généralement trois niveaux de production



                                 4.Tag



Le « tag » (marque, signature) est le simple dessin du nom de l'artiste. Le geste est généralement très travaillé, à la manière des calligraphies chinoises ou arabes. C'est un logo plus qu'une écriture, et souvent, seuls les habitués parviennent à déchiffrer le nom qui est écrit. Les techniques utilisées sont généralement l'aérosol, le marqueur, l'autocollant (« sticker ») et, depuis la fin des années 2000, le pulvérisateur. Cette dernière technique, difficile à maîtriser, impose un style basique et lisible des lettres.

             5.Throw-Up, Block-Letters


Le « Throw-Up », ou « Flop » est une forme intermédiaire entre le tag et la pièce. La lettre subit une première mise en volume très simplifiée et souvent réalisée dans un style « Bubble ». En général, les Throw-up sont réalisés en quelques minutes à l'aide de deux couleurs (un remplissage et un contour). Ils sont destinés à couvrir une surface moyenne, telle qu'un store métallique, un camion ou un mur de rue en un minimum de temps. Souvent, on utilise un fond comme des bulles où un nuage.
Les Block-Letters sont réalisés à la bombe ou au rouleau sur de grandes surfaces visibles de loin (bord d'autoroute, de voie ferrée). À l'origine de forme plutôt carrée (d'où leur nom), ils sont réalisés le plus souvent avec un remplissage chrome (qui est la seule couleur de bombe à recouvrir de façon efficace et durable les murs non apprêtés) et un contour noir, ou l'inverse. Ces dernières années, de plus en plus de graffeurs ont développé des Block-Letters au rouleau, ce qui a eu pour effet de rajouter de la couleur sur ces espaces péri-urbains.

                 6.Pièces et fresques



Lorsque le graffeur a le temps, sur des spots légaux (murs d'expression libre, festivals, commandes professionnelles) ou non (« Halls of Fame » situés dans des usines désaffectées, sous des ponts ou dans des terrains vagues), il peut laisser libre cours à la technique et aux finesses du graffiti en réalisant des pièces de façon individuelle ou en groupe. Dans ces cas-là, le travail des couleurs et des formes n'est plus contraint par le temps comme dans l'action illégale. Le style individuel de l'artiste se révèle tout comme l'époque déterminant ce style. Les initiés reconnaissent aisément les travaux de graffeurs ou de crews marquants tels que Daim (Allemagne) et ses pièces en 3D, HoNeT (France) et ses pièces simplistes et troisième degré sur train comme sur mur, les XL, Xtra Largos (Espagne) et leur compositions graphiques ou encore les MSK, Mad Society Kingdom, emmenant tout un style américain derrière leur travail dérivée de la typographie. Concernant les styles les plus couramment utilisés, on peut citer le Wildstyle (dans lequel les lettres sont difficilement lisibles, abstractisées, enchevêtrées et décoratives), la 3D (mise en relief et éclairage de lettres), l'Ignorant style (dans lequel des graffeurs expérimentés tentent de reproduire des effets de débutant et ou le second degré est de mise).
Certains graffiti-artists peignent peu de lettres et se spécialisent dans le dessin de décors figuratifs ou abstraits, ou bien de personnages. Le graffiti new-yorkais s'inspire de plusieurs arts dits « mineurs », tels que la bande dessinée , le tatouage et l'affiche.

São Paulo graffiti

Le pixação est un genre de graffiti particulier à la ville brésilienne de São Paulo, caractérisé par l'ampleur des zones couvertes et une simplicité dans l'écriture adaptée aux conditions difficiles dans lesquelles se déroulent l'exercice. L'apposition d'une signature et parfois d'un message est donc généralement plus importante que la recherche esthétique. Les pixadores s'expriment avant tout sur les murs de la mégalopole et la recherche de visibilité les pousse à peindre des façades entières ou des surfaces situées dans des zones très difficiles d'accès. On retrouve entre eux des logiques de collaboration, qui sont d'ailleurs indispensables à l'atteinte de certains lieux par effraction ou escalade.
Le pixação est encore aujourd'hui une culture de rue, regardée par les habitants comme du vandalisme. Il est d'ailleurs pratiqué avant tout par une population peu éduquée, voire quasi-illettrée, qui le voit avant tout comme un mode de vie. Une séquence du film Pixo montre cependant un besoin pour certains d'une reconnaissance, dont la frustration s'exprime par une action lors d'une exposition dans une faculté d'art. Si ce mouvement ne se trouve pas dans les galeries, des artistes et critiques internationaux s'intéressent de près à cet art vivant.

Barcelone graffiti

En Espagne, la culture hip-hop perce plus tardivement que dans le reste de l'Europe. La ville de Barcelone accueille pourtant une quantité extraordinaire de graffitis atypiques et créatifs qui mixent revendications sociales et politiques, graphisme underground et, dans une certaine mesure, culture hip-hop. Fin 1999, Pez, avec son Happy Fish, est à l'origine du mouvement Logo Art qui a pour objectif de contrecarrer la publicité envahissante en reproduisant un même personnage de façon plus ou moins différente et totalement gratuite sur les murs de la ville. C'est aussi là que Montana colors, la plus grande usine de matériel pour graffiti fût crée

lundi 25 mai 2015

Palestine Graffiti

                            

La barrière de séparation israélienne est depuis le début de sa construction un support d'expression. D'abord recouvert de slogans il est vite devenu le support d'œuvres d'art engagées, sous la forme de tags, graffitis et affiches plus ou moins créatifs, dont certains sont réalisés par des artistes connus, dont les affiches du photographe JR, les fresques de l’artiste de rue anglais Banksy ou les peintures et graffitis de Monsieur Cana, qui travaille également dans les camps de réfugiés palestiniens.

berlin


                                          Mur de Berlin en 1989, côté Ouest.

En 1961, le Mur de Berlin est construit. Il sépare symboliquement et physiquement l'Europe socialiste dite « de l'Est » de l'Europe atlantiste dite « de l'Ouest ». Tandis que les Allemands de l'Est n'ont pas le droit d'approcher le mur, ceux de l'Ouest viennent de leur côté écrire des slogans, bénéficiant d'une totale bienveillance des autorités de l'Allemagne fédérale qui fait de Berlin à l'époque la capitale allemande de la liberté, de l'art et de la contre-culture : on y a le droit de consommer du hashish, de nombreuxsquats y prospèrent et c'est un des hauts lieux du Punk, avec Londres et New York.
De nombreux artistes viennent alors du monde entier pour peindre sur le mur qui est à peu près intégralement maculé au moment de sa destruction, en 1989. L’East Side Gallery est une section du mur de Berlin coté oriental, de 1,3 km de long, qui sert de support 106 fresques réalisées par des artistes du monde entier, La première peinture a été réalisée en décembre 1989, D'autres peintres ont suivi : Jürgen Grosse alias INDIANO, Kasra AlaviKani AlaviJim AvignonThierry NoirKim PrisuHervé Morlay,Ingeborg BlumenthalIgnasi Blanch Gisberti, et d'autres... Parmi les œuvres, on peut discerner la reproduction du « Baiser de l'amitié » entre Erich Honecker et Léonid Brejnev, peinte par Dmitri Vrubel.

Pionniers graffiti


Le graffiti « new-yorkais » apparaît en France dans la foulée des premiers pochoirs, dès 1982, avec des artistes comme Spirit, DarcoBandoPsyckoze, Blitz, Lokiss, Scipion, Skki ou encore Saho, Boxer, Nasty, Sino, et Shuck 2. Les premiers articles de presse consacrés à ce phénomène ne datent pourtant que de 1986. Vers 1986 et 1987, le graffiti « new-yorkais » et sa culture hip-hop prennent définitivement le pas à Paris sur les formes plus proches du monde de l'art contemporain, lequel retourne, sauf exception, à ses galeries.
À Paris, le graffiti new-yorkais se trouve des lieux privilégiés comme les quais de la Seine, les palissades du Louvre ou du centre Georges-Pompidou, le terrain vague deStalingrad/La Chapelle, puis s'étend progressivement aux cités des banlieues où la culture hip-hop trouve son second souffle en devenant plus populaire et moins bourgeoise. Paris attire de nombreux graffeurs européens (Shoe, Lord Anthony Cahn, Tedys, Mode 2) mais aussi américains (Jonone, Futura 2000, T-Kid, A-One, Meo, Quick, et Sharp).

                                         Nouvelle génération

Le graffiti évolue rapidement et au début des années 2000 arrive ce qu'on appelle « la nouvelle génération ». Le lettrage devient plus carré, et l'évolution des technologies de spray lui permet de peindre plus vite, avec de nouvelles couleurs et de nouveaux effets. Cette génération s'inspire de celle dite « old school » mais s'affirme et fait disparaitre les traces de la précédente par son activité intense et la pratique du « toyage » (« toying » ; le fait de peindre sur un spot déjà occupé). Le mot « toy » en lui même, désigne un graffeur inexpérimenté ou maladroit (l'acronyme « toys » peut aussi signifier « tag over your shit »).

paris graffiti


En 1960, Brassaï publie le livre Graffiti, fruit de trente ans de recherches, régulièrement réédité, qui propose le graffiti comme une forme d'Art brut, primitif, éphémère. Picasso y participe. C'est sans doute la première fois que l'on évoque le graffiti comme un art.
Dans la foulée de mai 1968, les messages politiques de la rue parisienne gagnent en poésie et en qualité graphique. Ils sont notamment le fait d'étudiants en philosophie, en littérature, en sciences politiques ou en art et font souvent preuve d'humour absurde ou d'un sens de la formule plutôt étudié : « Cache-toi, objet ! », « Une révolution qui demande que l'on se sacrifie pour elle est une révolution à la papa. », « Le bonheur est une idée neuve. », « La poésie est dans la rue », « La vie est ailleurs », « Désobéir d'abord : alors écris sur les murs (Loi du 10 mai 1968.) », « J'aime pas écrire sur les murs. », etc. . Ces slogans sont indifféremment écrits au pinceau, au rouleau, à la bombe de peinture (plus rare) ou sur des affiches sérigraphiées. C'est de cet affichage sauvage et militant que naît une tradition parisienne du graffiti à vocation esthétique.
En 1966, l'artiste Ernest Pignon-Ernest peint une silhouette au pochoir sur le plateau d'Albion (Vaucluse) en réponse à la présence de la force de frappe nucléaire sur ce territoire. Dans les années 1970Ernest Pignon-Ernest produira des affiches sérigraphiées, sans slogans, qu'il exposera dans plusieurs grandes villes : « les expulsés », collés sur les murs de maisons en démolition et représentant à taille réelle des personnes tenant des valises ou un matelas, « Rimbaud », représentant le poète, jeune, toujours à taille réelle. Les sérigraphies urbaines d'Ernest Pignon-Ernest interpellent le passant et lui demandent quelle est la place de l'homme ou de la poésie dans la cité moderne.
Pour se faire connaître, les groupes de musique Punk parisiens utilisent la bombe de peinture, le pochoir, les marqueurs au début des années 1980. Ainsi La Bande à Bonnot (dont le chanteur Spirit fondera en 1983 les Paris City Painters en références aux New York City Breakers qui se rebaptisera La Force Alphabétick ou Lucrate Milk, groupe Punk parisien avec Nina Childress, la chanteuse qui fera partie des Frères Ripoulins en compagnie de Closky, Piro KO devenu Pierre Huyighes, 3 Carrés, artistes français contemporains. Ils utilisent tous la bombe, avec ou sans pochoirs, les marqueurs sur tous supports dès 1981[réf. nécessaire]. Leurs références artistiques sont le mouvement Dada ou CoBrA (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) et la scène Punk : The Ex en Hollande, The Clash à Londres ou Berurier Noir en France. La Force Alphabétick avec les Crime Time Kings et les Bad Boys Crew sont les pionniers du graffiti contemporain à Paris, à l'aide de pochoirs ou en wild style.
Au tout début des années 1980, les premiers « pochoiristes » comme Shalm Trx (premier pochoir en 1981 à Paris) ou Jef Aérosol (premier pochoir en 1982 à Tours) continueront sur le même principe. En 1982, pour annoncer leur « premier supermarché de l'art », Roma Napoli et JJ Dow Jones du Groupe Dix10 placardent dans le quartier Beaubourg de grandes affiches aux personnages de Comic's ; vingt ans plus tard, toujours actifs, on les retrouve dans le mouvement Une nuit. Outre les pochoiristes, de nombreux artistes s'intéressent à l'art urbain et clandestin, comme Gerard Zlotykamien, qui peint des silhouettes évoquant les ombres macabres restées sur les murs d'HiroshimaJérôme Mesnager, auteur d'hommes peints en blanc qui courent sur les quais de la Seine ; les VLP (Vive La Peinture), qui investissent les palissades autour du trou des Halles en les recouvrant de fresques sauvages aux couleurs hyper-vitaminées. C'est aussi l'époque de la Figuration libre, une époque de créativité joyeuse et humoristique, née du Pop-Art, de Bazooka, du vidéo clip, du graffiti, souvent présente dans la rue, avec Robert Combas, Les Frères Ripoulin (qui peignaient sur des affiches posées clandestinement), du groupe Banlieue-Banlieue qui commence ses actions en 1982 avec des performances pendant des expositions-concerts et colle en banlieue d'immenses fresques peintes sur papier kraft. Daniel BaugesteKim Prisu qui colle des petits originaux sur les murs et Claude Costa (qui se faisaient enfermer la nuit dans le métro pour pouvoir en détourner les affiches), Hervé Di RosaSpeedy GraffitoPaëlla ChimicosNuklé-Art, sont également actifs à cette époque. Outre la rue, les catacombes de Paris sont dès le départ aussi un lieu important du graffiti.
En banlieue parisienne, le groupe TAS (Terrorist Art System) se crée en 1987. Il comprend cinq pochoiristes (Azot, Mad, Monzon, Jenlain et Snooker). Il devient très vite le premier groupe de pochoiristes international, sans pour autant négliger tags et graffs. Dès 1989, Monzon crée le premier d'une nouvelle vague de pochoirs : le pochoir hip-hop, appelé ainsi en référence à la culture du graffiti américain dans lequel la propagande générale de la Zulu prétend l'intégrer, faisant le lien entre le mouvement anglais basé sur les pochoirs et le mouvement américain, basés sur le lettrage aérosol. Actuellement, il regrette le choix d'une telle appellation. Cette vague s'épanouira surtout à Bruxelles où Monzon et Snooker tireront la vague des pochoirs pendant plus de dix ans avec des pochoiristes issus du mouvement graffiti américain, tels que Otage (TAS), Supé (TAS), Monzona (TAS), Lo (TAS), Snyker (TAS), Kami (BTN), etc. ou de la vague punk, tels que Sonik (TAS), Pelo (TAS) ou Mr K (TAS). La notion de pochoirs hip-hop est popularisée lors de l'exposition Pochoirs hip-hop à Bruxelles en 1999, à la Boutique Culturelle d'Anderlecht, organisée par l'association Estampe 51.

New York Graffiti


Le mouvement nord-américain est très spectaculaire dans le métro de New York dont les rames se sont subitement couvertes de noms : Taki 183, Tracy 168, Akmy, Stay High 149, etc. . En quelques années, ces « tags » (signatures) sont devenus de véritables typographies ; leurs auteurs ont décliné l'écriture de leurs messages (plus souvent leurs noms) afin d'en augmenter la visibilité, ou d'en développer le style, pour marquer ou s'affirmer par leur personnalité, et pour faire partie de la mémoire collective, ne serait-ce que dans leurs milieu, parfois au moins comme simple précurseur d'un style. Le but du graffiti nord américain était au départ d'obtenir « the Fame », c'est-à-dire la célébrité, la reconnaissance des autres tagueurs ou graffeurs leur signifiant par là qu'ils existent. Tous les moyens seront bons pour cela. La simple affirmation d'une identité (« je me surnomme Taki, j'habite la 183e rue » ) s'est doublé d'ambitions plastiques, qui se sont révélées être un autre moyen de se faire remarquer : ce n'est plus seulement le graffeur le plus actif ou celui qui prend le plus de risques qui obtient une forme de reconnaissance, mais aussi celui qui produit les œuvres les plus belles. Très rapidement, des styles standardisés (lettrage « bulles », lettrage « wild style ») et des pratiques (« top-to-bottom whole car » , « Whole Car Windows Down » , « throw-up » , etc.) se cristallisent. Des groupes (appelés « posses », « crews », « squads » ou « gangs »), comme la ville de New York en a toujours connu, se forment et permettent aux graffeurs de s'unir pour exécuter des actions spectaculaires (peindre plusieurs rames d'un train par exemple), pour ajouter un nom collectif à leur nom individuel mais aussi pour s'affronter entre groupes, de manière pacifique ou non. Ces groupes sont souvent constitués par origines ethniques et ont pour noms des acronymes en deux ou trois mots :Soul Artists (SA), The Crazy Artists (TCA), etc.
En 1973, le New York Magazine lance le concours du plus beau graffiti du métro. Au milieu des années 1970, la culture du graffiti est plus ou moins figée dans son fonctionnement et dans ses productions. La culture hip-hop émerge du graffiti mais aussi d'autres formes d'expression nées en même temps : une nouvelle danse plutôt acrobatique (break dance), un genre musical à base de textes parlés (rap), de mixage de disques (dee jaying), (scratch) et de fêtes en plein air (sound systems). Les deux pionniers les plus célèbres d'une conjonction entre break dance, rap, dee-jaying et graffitis sont Phase 2 et Fab Five Freddy.
À la fin des années 1970, le graffiti dans le métro est sévèrement réprimé et il commence à se déplacer sur les murs des quartiers défavorisés de la ville avant d'essaimer dans d'autres grandes villes américaines (Los AngelesChicagoPhiladelphieHouston) et dans diverses grandes villes européennes : ParisLondresBerlinAmsterdam etBarcelone surtout. C'est à cette époque également que le milieu de l'art commence à s'y intéresser. Des graffiteurs « légendaires » tels que Lee QuinonesSeenFutura 2000 ou Fab Five Freddy peignent sur des toiles et exposent leur travail dans des galeries telles que la Tony Shafrazi Gallery ou la Fun Gallery de Patti Astor, la galerie Fashion Moda ou encore la Galerie Sydney Janis. Des peintres qui ne sont pas spécialement issus des quartiers défavorisés de New York et qui ont généralement suivi un cursus classique en Arts ou en communication visuelle, intéressés par l'idée d'un art urbain ou d'un art clandestin, s'associent aux graffiteurs (comme Jenny Holzer, qui fera écrire ses « truismes » à la bombe par Lady Pink) ou s'approprient leur pratique (Jean-Michel BasquiatKeith HaringKenny ScharfRammellzee).

dimanche 24 mai 2015

Chronologie du graffiti

Chronologie du graffiti.


On distingue généralement le graffiti de la fresque par le statut illégal ou en tout cas clandestin, de l'inscription. Ainsi est-il a priori douteux de qualifier les peintures rupestresde graffitis, car nous ignorons leur statut à l'époque. Les graffitis ont une grande importance en archéologie : ils font partie, avec les textes épigraphiques, des témoignages écrits non littéraires, populaires, souvent très « vivants » et aptes à nous révéler des aspects inédits des sociétés qui les ont produits.
Les graffitis antiques pouvaient être aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenu politique, religieux, érotique ou pornographique, personnel, etc. Quelques exemples : « Cornelia Helena est la maîtresse de Rufus »« J'ai baisé ici le 19 et le 13 des calendes de septembre »« Pyrrhus salue son confrère Chius. J'ai de la peine d'avoir appris que tu étais mort. Alors adieu »« Si tu as compris ce que peut l’amour, si tu as conscience d’être humain, prends pitié de moi, permets-moi de venir, Fleur de Vénus… »« Tu es une charogne, tu es un rien du tout »« Mur, je suis surpris que tu ne te sois pas effondré sous le poids des bêtises de tous ceux qui ont écrit sur toi ». Ces graffitis sont généralement rédigés en latin vulgaire et apportent de nombreuses informations aux linguistes comme le niveau d'alphabétisation des populations (car ces textes comportent des fautes d'orthographe ou de grammaire). Du fait même de la présence de ces fautes, ces textes fournissent aussi des indices sur la manière dont le latin était prononcé par ses locuteurs.
Des graffitis remontent de deux millénaires à Pompéi, car il s'agit de l'un des rares sites qui soit suffisamment bien conservé. En effet, les graffitis sont par essence éphémères et disparaissent, soit parce que leur support a disparu, soit parce qu'ils ont été effacés ou recouverts manuellement ou qu'ils ont été victimes de l'érosion naturelle de leur support. L’Antiquité et le Moyen Âge ont laissé de nombreux exemples de graffitis : l'Agora d'Athènes, la Vallée des rois en Égypte, les grands caravansérails du monde arabe, etc. Ces inscriptions ont parfois une importance historique qui est loin d'être anecdotique, en prouvant par exemple que des mercenaires grecs ont servi en Égypte au VIIesiècle avant l'ère chrétienne. Dans la cité d'Éphèse, on trouvait des graffitis publicitaires pour les prostituées, indiquant de manière graphique à combien de pas et pour combien d'argent on pouvait trouver des professionnelles de l'amour.
Il existe de nombreux autres exemples anciens incluant notamment : graffitis maya à Tikal (Guatemala), graffitis viking en Irlande ou à Rome, et runes varègues en Turquie. Des graffitis, parfois très anciens, sont trouvés dans des endroits abrités de la lumière, de l'humidité et peu décorés, tels que les cellules de prisons, les cellules monacales, les casernes [réf. insuffisante], les cales des bateaux, les caves, les catacombes (les graffitis des premiers chrétiens, dans les catacombes romaines, sont une importante source de documentation à leur sujet), etc. La tour de la Lanterne à La Rochelle, en France, est riche de graffitis de prisonniers, ouvriers et marins, qui sont pour nombre d'entre eux des bateaux : frégates, vaisseaux de guerre, etc. Certains meubles en bois sont souvent gravés d'inscriptions : tables et bancs d'écoles , portes de toilettes publiques
Des nombreuses églises romanes ont été gravées de graffitis recouverts immédiatement par un enduit. L'église de Moings en est un exemple. Un musée du graffiti ancien existe à Marsilly. Mais le premier musée des graffitis historiques a été créé par Serge Ramond en 1987 à Verneuil-en-Halatte dans l'Oise. Il regroupe plus de 3 500 moulages de graffitis de toute la France couvrant 10 000 ans d'histoire.
Vers l'âge de la cinquantaine, Restif de la Bretonne, écrivain libertin du xviiie siècle, rapportait les évènements de sa vie sous forme de graffitis qu'il faisait sur les parapets des ponts de l'Île Saint-Louis lors de ses promenades quotidiennes. Il a abandonné cette activité maniaque (qui a duré de 1780 à 1787) en constatant la disparition trop rapide de ses mots et après s'être rendu compte qu'une main malveillante les effaçait. Il effectue alors le relevé de ses propres mots qu'il transcrit finalement dans un recueil publié à titre posthume et intitulé Mes inscriptions.
Le graffiti urbain se développe souvent dans un contexte de tensions politiques : pendant les révolutions, sous l'occupation, (le Reichstag à Berlin couvert de graffitis par les troupes russes), pendant la guerre d'Algérie, en mai 1968, sur le Mur de Berlin ou dans les régions où se posent des problèmes d'autonomie (notamment Bretagne desannées 1970, et Irlande du Nord). Vers la fin des années 1960 et dans plusieurs pays des deux côtés de l'Atlantique, du fait notamment de la disponibilité d'aérosols de peintures « émaillées » (originellement destinées à la peinture d'automobiles), une partie des graffitis a gagné une vocation esthétique.

samedi 23 mai 2015

Tuto Graffiti : comment faire des GRaffiti

Tuto 01 : Tout mes graffitit de 2015 

tout mes graffiti dans une video [Tuto : 01] mon premier Tuto *__*  merci de le partager :) 

jeudi 21 mai 2015

Tout mes graffiti de 2015

 tout mes graffiti de 2015

en 2011 j'ai commencé la graffiti j'avais 11 ans je savais pas que on appelle la graffiti est maintenant j'ai 16 ans  et je veut etre le  mailleur graffeur 

Ines

"ines" une graffiti que j'ai fait a la classe pour une fille de ma classe 

Drow

des avis sur mon "drow"
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